André Marceau

Le Vendredi, 18 Février, 2005

Monsieur le Président,

Vous avez attiré mon attention sur la situation particulière de ces hommes et femmes profondéments touchés dans leur vie par le polyhandicap. La restriction extrême d'autonomie, de même que leur difficulté à communiquer sont un sujet de forte préoccupation pour leur famille.

Et je sais que ces situations humaines, si elles trouvent pour les enfants jusqu'à vingt ans, un cadre légal satisfaisant et des institutions adaptées pour les accueillir, laissent les adultes démunis. La vie des familles devant assumer un adulte polyhandicapé est lourdement affectée.

Ayant été il y a plusieurs années président de la Commission traitant de la proposition de la foi à des personnes vivant un handicap dans le cadre de l'église catholique de France, je suis sensibilisé à cette situation touchant ces adultes et leur famille.

Nous le savons, on ne peut pas parler du handicap de manière globale. Peut-on classer la polyhandicap dans une catégorie qui ne prendra pas en compte ses contours spécifiques ni les contraintes d'environnement tant humaines que structurelles? Nous savons les obstacles nombreux, administratifs et de tous ordres, qui jalonnent le chemin des personnes marquées par un handicap quel qu'il soit, handicap qui devient souvent social. A plus forte raison si aucun statut particulier ne prend en compte la particularité des ces situations.

Notre société, qui sait se mobiliser pour de grandes causes, ne peut ignorer ce que vivent, prés de nous, et à longueur de mois , certains de ses membres. Le mot solidarité prend ici encore toute sa force. Ces situtationd vreusent la "fracture sociale". C'est un enjeu d'humanisation que d'y remedier. Cela demande de faire des choix politiques. C'est bien la vocation de celles et ceux qui ont en charge de garantir le bien commun pour tous.

Un statut pour les personnes polyhandicapées et leurs "aidant naturels" ne saurait être qu'un simple ajustement technique. Ildoit révéler ce que fratérnité veut dire, en reconnaissant l'autre différent, en lui donnant la possibilité d'exister en lui-même et de vivre dignement et pleinement.

Un statut pour les personnes polyhandicapées sera un getse fraternel de notre société et une reconnaissance au droit de vivre pour chacun respecté dans ce qui fait sa différence mais aussi dans sa dignité d'Homme. Il sera aussi un message d'Esperance pour ceux qui entourent ces personnes.

Je souhaite que le legislateur soit attentif à cette requête d'un statut pour les personnes polyhandicapées.

Avec mon soutien, je vous assure, Monsieur le Président, de mes sentiments de cordiale estime.

( 66027 Perpignan )